16 février

J'ai vu les photos de Nicolas Sarkozy sortant du cabinet du juge d'instruction, ce dernier venant de le mettre en examen. Il avait l'air abattu, le pauvre ! Et comment ne le serait-on pas quand, après une douzaine d'heures d'audition, on subit ce camouflet : un ex-président de la République soupçonné d'avoir triché sur ses comptes de campagne ! Mettez-vous à sa place, vous n'en mèneriez pas large, n'est-ce pas ? Bon, je sais vous n'auriez pas triché... mais faites attention, NS est "présumé" innocent jusqu'à preuve de sa culpabilité ! Donc ne dites pas n'importe quoi, comme ce mot utilisé à mauvais escient : "triché"...

C'est vrai que je suis triste pour Sarko. Comment va-t-il affronter le regard de sa muse qui l'a comparé, dans un moment euphorique, à Racine : aura-t-il peur ? S'effondrera-t-il dans ses bras ou se roulera-t-il de honte par terre ? Et sa fille et ses fils? Cela doit être terrible pour un père de devoir subir le regard interrogateur de ses enfants... J'arrête là, car les larmes me montent aux yeux et je vois bien que personne ne compatit au drame vécu par cet homme...

Promettez-moi que, dans la journée, vous interromprez une minute vos activités et penserez fortement à lui, afin qu'il sente que nous ne vivons pas dans un monde de brutes...