23 janvier

Il était une fois, il y a de cela presque 20 ans, un roitelet, un bourgmestre comme on dit dans le royaume de Belgique, qui détenait son sceptre depuis 20 ans dans son bourg du Bassin minier et ne voulait aucun arrangement avec les villes aux alentours, sauf à être super-roitelet. Il régnait en maître, dans son petit royaume.

Un jour, un échevin d'une commune voisine, un peu plus importante, fut appelé par l'Intendant-adjoint (IA) de l'arrondissement. Notre gentilhomme, que nous désignerons par ses initiales (AA) pour préserver son anonymat, était quelque peu rebelle, mais ne disposait pas, en ce temps, de l'énorme tam-tam mondial qui naîtrait quelques années plus tard. Mais il aimait dénoncer les turpitudes des suzerains locaux. L'IA lui communiqua la liste des présidences de groupements locaux exercées par notre roitelet : fonctions toutes indemnisées et dont certaines n'avaient, pourtant aucun contenu. 

Avec ses petits moyens de communication, AA s'empressa de diffuser l'information... Ire du roitelet et lors d'une réunion d'une assemblée intercommunale présidée par lui-même, le dénommé AA demanda que le sieur-président cesse de fumer pendant la séance. Refus et notre rebelle quitta avec fracas la réunion. Le bourgmestre-multi-président fit, derechef, voter une motion de défiance vis-à-vis de AA (les collègues de ce dernier, s'abstinrent courageusement...). Notre cumulard fut battu, en 2014, aux élections municipales, après avoir sévi pendant 36 ans, et résisté contre la création de regroupements intercommunaux dont il ne serait pas président...

Surprise, ce samedi, dans la presse : le conseil communal, dont il est toujours membre (à 77 ans), mais d'opposition, a décidé d'allouer à tous les élus (en dehors des échevins et du bourgmestre) 40 écus, non, pardon, euros. Notre "ex" a décidé, magnanimement, d'abandonner cette aumône...

Moralité : je vous en laisse juge...