12 avril

Le groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat, le fameux GIEC, sous-estime, selon le Monde, certaines de ses conclusions ! Pas volontairement, mais par souci de ne livrer que des informations vérifiées scientifiquement. Ainsi, a-t-il prévu, dans son cinquième rapport, datant de 2013, qui a servi de base à la COP21, que le niveau marin augmenterait d'un mètre en 2100, "si aucune politique climatique n'était mise en place". Or, des scientifiques étatsuniens viennent de mettre en évidence que la calotte glacière de l'Antarctique de l'Ouest laissera s'écouler beaucoup plus de glace que prévue. Comme cela n'était pas quantifiable, le GIEC n'en avait pas tenu compte. Résultat : le niveau marin augmentera de 2 mètres, en 2100 et non d'1 mètre ! 

Mieux même, si l'on peut s'exprimer ainsi, il est très probable que le réchauffement à venir, en décongelant le pergélisol ("carbone prisonnier des sols gelés de l’Arctique, estimé à 1 700 milliards de tonnes, c’est-à-dire plus de deux fois l’ensemble du carbone présent dans l’atmosphère"), conduise à une aggravation considérable de la situation prévue par le GIEC qui, volontairement encore une fois, n'a pas tenu compte de cet élément, insuffisamment documenté selon lui.

Et dire que certains parlent de l'alarmisme des prévisions du GIEC, justification des tergiversations sur les mesures drastiques à prendre, car le réchauffement climatique de 2 degrés, base de travail de la COP21, sera très largement dépassé ! 

Alors : "Nuit debout" ?