Journal 2016

Sunday, May 29, 2016

29 mai

Le Canard Enchaîné" 25 mai 2016 

Sa "maman" fut maire de Chambon-sur-Lignon (AA : elle en est toujours maire...), ville consacrée pour Juste pour avoir sauvé au moins 3000 Juifs  pendant la guerre, et, si Laurent Wauquier aime s'en vanter, il a dû perdre la mémoire, ou la boule. Ou les deux... Car, le 19 mai, le nouveau président (LR) de la région Auvergne-Rhône-Alpes diminuait de 17% la subvention de la Maison d'Izieu, la faisant passer de 240 000 euros à 200 000 euros.
"C'est une association comme une autre !" a argué Etienne Blanc, adjoint (LR) de Wauquiez  aux "économies budgétaires". Très malin, très fin ! Or, justement, si l'on ose, la Maison d'Izieu n'est en rien "comme les autres". Elle est ce lieu dédié aux enfants juifs qui y ont vécu, cachés, avant d'être déportés, sur ordre de Klaus Barbie, avec les adultes qui les avaient protégés, et de mourir assassinés à Auschwitz.
Répondant, en plus, à une demande pressante du FN, la décision de Wauquiez est évidemment très mal passée, et il a dû, piteusement, rétropédaler à toute blinde. Le soir même, il annonçait à Thierry Philip, le président de l'association et maire PS du IIIe arrondissement de Lyon, une diminution de la subvention de "seulement"   20 000 euros. Nouvelle baffe, le 20 mai, quand l'UDI a fait savoir que ses élus ne voteraient pas avec leur allié politique. Tant et si bien que Wauquiez s'est contorsionné pour annoncer que les 20 000 euros seraient maintenus, sans l'être, tout en l'étant...
Le plus sympa, dans l'histoire, c'est qu'il a fait passer de 75 000 à 150 000 euros la subvention du festival de jazz de Vienne, ville dirigée par son ami et vice-président de région, Thierry Kovacs. Sans oublier son don de 50 000 euros à l'UNI, le très droitier syndicat étudiant.
C'est ça, la ligne Wauquiez, au nom de l'"identité nationale", chère à Patrick Buisson, un de ses mentors...

Note AA : "À partir de 1940, le pasteur en titre de la paroisse André Trocmé et sa femme Magda, s'attachèrent à sauver des citoyens juifs, menacés par le régime du maréchal Pétain d'être envoyés dans les camps de concentration (AA : d'extermination). Tous deux poussèrent les villageois (essentiellement des protestants dont la mémoire de leur propre persécution est encore vive) à les accueillir dans leurs maisons et dans les fermes des alentours, ainsi que dans des institutions publiques. Un autre pasteur, Édouard Theis, directeur du collège Cévenol, accueille aussi bien des professeurs que des enfants juifs. À l'approche des patrouilles nazies, les personnes hébergées partaient se cacher dans la campagne en dehors du village. Après leur départ, les habitants allaient dans les bois en chantant une certaine chanson pour prévenir les Juifs que le danger était écarté" (extrait de Wikipedia, à consulter, car l'histoire de cette ville est extraordinaire...)

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